Virage stratégique des industriels

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 1 minute.

« Consommez, nous ferons le reste », prônaient en chur les industriels du traitement de l’eau potable, au premier rang desquels les Français. Ils se nommaient alors Lyonnaise des eaux et Générale des eaux, aujourd’hui intégrés respectivement dans Suez Environnement et Veolia Environnement. L’annulation de contrats d’importance a eu raison de ce bel optimisme. Fin 2005, Suez a par exemple dû se retirer d’Aguas Argentinas après treize ans de présence, soit moins de la moitié du bail prévu de trente ans, période sur laquelle il comptait amortir ses investissements. Les nouvelles autorités du pays n’avaient pas la même vision de la gestion de l’eau que celles qui les avaient précédées. Le IVe Forum mondial de l’eau sera donc l’occasion d’afficher de nouvelles ambitions, plus modestes. Le débat n’est plus à la privatisation des services collectifs, ?d’ailleurs vivement combattue par les ONG, mais ?à une solution intermédiaire. « Il faut imaginer de nouvelles formes de partenariats public-privé, où l’industriel est responsable de l’aménagement et de l’exploitation des infrastructures dans le cadre d’un contrat, mais la propriété et la définition du projet restent aux mains des autorités locales. » C’est à ce prix seulement que l’on pourra atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), clament les industriels, Suez en tête. Quant à savoir qui finance, mystère. Une manière élégante d’annoncer que seule l’aide au développement permettra d’atteindre les OMD.

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