Rendre justice aux Africaines

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Donner aux femmes toute la place qui leur revient dans l’économie africaine. Tel est, en substance, l’objectif d’une étude publiée récemment par Jacques Charmes, économiste à l’Institut français de recherche pour le développement (IRD). Prenant en compte une définition du travail beaucoup plus vaste que celle habituellement retenue dans les calculs de production économique, il en arrive à la conclusion que la participation des femmes à l’enrichissement de leur pays est bien plus importante que celle qu’on leur concède généralement.
L’enquête « emploi du temps » que le chercheur a réalisée montre par exemple que la journée de travail d’une femme dépasse d’une heure celle de son époux à Madagascar et en Afrique du Sud, et de plus de deux heures au Bénin. Principale raison de ce décalage : l’intégration des activités domestiques ou bénévoles à la définition du travail, au lieu de considérer uniquement la partie rémunérée de ce dernier. Un juste retour des choses pour les Béninoises qui consacrent plus de trois heures par jour, en moyenne, au bon fonctionnement de leur ménage, contre une heure seulement pour leurs homologues masculins.
Si la totalité du temps réellement travaillé par les Africaines était pris en compte dans les calculs, cela reviendrait à multiplier les PIB actuels par un facteur de 1,5 à 2, précise encore l’IRD. Qui ajoute aussi que « la recherche d’une meilleure visibilité de la contribution des femmes africaines à l’économie et au travail constitue une étape nécessaire [] à la reconnaissance d’un statut consacrant une plus grande égalité entre les sexes ».

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