Quand la Chine vieillira

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Dès 2040, [la Chine] abritera 397 millions de seniors de plus de 60 ans, soit plus que les populations actuelles de la France, de l’Allemagne, du Japon de l’Italie et du Royaume-Uni réunies. Elle comptera aussi cent millions d’octogénaires, plus que la planète n’en abrite aujourd’hui. La Chine a-t-elle les moyens de faire vivre ce troisième âge sans compromettre son développement, dont dépend une bonne partie de la croissance mondiale ? Il est permis d’en douter.

Trente-cinq ans après son lancement par Deng Xiaoping, la politique de l’enfant unique porte des fruits bien lourds. Dans dix ans, les premiers babys-boomers prendront leur « retraite » et la population en âge de travailler – les 18-60 ans – entamera son déclin. Certaines études affirment même que l’effectif de la classe d’âge des 18-30 ans a déjà commencé à se réduire. Or c’est celle-ci qui a permis à la Chine de devenir l’atelier industriel du monde. Certes, dans un pays qui souffre d’un chômage massif et de dizaines de millions d’emplois précaires, un peu de tension sur le marché du travail semble une bonne nouvelle : les salaires devraient augmenter et les conditions de travail s’améliorer. Il faut en revanche s’attendre à un ralentissement de la croissance, que certains experts évaluent à 1 % par an. Avec une main-d’uvre moins abondante, le pays devra trouver plus de capital et augmenter les impôts pour financer la sécurité sociale. Une révolution de plus pour la Chine. Et un investissement gigantesque qu’elle va devoir financer.

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