Opep : vive le dollar !
Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), les pays de l’Opep, qui s’étaient quelque peu détournés du billet vert de 2001 à 2004, ont récemment accru la part de leurs revenus investie en dollars. Celle-ci est passée d’un minimum de 61 % en 2003 à 72 % au troisième trimestre 2005. Une telle évolution relative est encore plus significative en valeur absolue ; du fait du renchérissement du pétrole, les revenus pétroliers de l’Opep ont atteint des niveaux records (522 milliards de dollars en rythme annuel). Les taux d’intérêt américains sont remontés de 1 % en juin 2004 à 4,5 % aujourd’hui, et le dollar s’est apprécié en 2005 de 15 %, contre l’euro et le yen. Toutes ces évolutions sont corrélées. Si le financement du déficit extérieur américain s’en trouve facilité, l’accroissement du volume de la dette publique des États-Unis s’accélère et réduit la liberté de manuvre de la Réserve fédérale dans sa politique de taux d’intérêt. Une hausse des taux européens pourrait aussi appeler une correction à la baisse de la valeur du dollar. Notons que les exportateurs de pétrole hors Opep, tels que la Russie, la Norvège et le Mexique, ont adopté une démarche inverse et que la proportion de leurs investissements libellés en dollars a brutalement décru de 72 % à 61 %, principalement au bénéfice de l’euro.
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