L’énigme Mandari élucidée

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 1 minute.

L’enquête sur l’affaire Hicham Mandari vient d’être bouclée. Poursuivi pour trafic de monnaie aux États-Unis et en France, et se faisant passer pour le fils de Hassan II, il avait été mystérieusement assassiné d’une balle dans la tête en août 2004 à Fuengirola, près de Malaga. Les autorités espagnoles, en coopération avec Paris et Rabat, ont fini par identifier son meurtrier présumé. Il s’agit d’un autre ressortissant marocain, Hamid Bouhadi, incarcéré actuellement en France pour une tentative d’assassinat. Escrocs de haut vol, les deux hommes se connaissaient depuis 1997 et s’étaient spécialisés dans le détroussage des milliardaires du Golfe séjournant dans les palaces parisiens. Ils opéraient selon un partage des tâches efficace. Mandari, installé dans les mêmes établissements et vivant sur un grand pied comme ses futures victimes, s’arrangeait pour accéder aux coffres situés dans les suites. Bouhadi, auquel aucun système de sécurité ne résistait, arrivait ensuite pour rafler le butin. La coopération des deux monte-en-l’air a longtemps fonctionné, jusqu’au jour où Mandari a tenté d’escroquer son complice en le payant en faux dollars. Bouhadi a alors juré de se venger. La conclusion policière de l’affaire devrait embarrasser certains médias au Maroc et en Europe, où Mandari était présenté tour à tour comme « conseiller spécial » de Hassan II et successeur lointain de Mehdi Ben Barka en tant que chef de l’opposition marocaine en exil.

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