Jack Grynberg

Président de RSM Production Corporation, Greenwood Village Colorado, États-Unis

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 2 minutes.

Suite à l’interview du président centrafricain François Bozizé (J.A.I. n° 2352), dans laquelle ce dernier mettait en cause les activités de la compagnie pétrolière américaine RSM-Grynberg dans son pays, nous avons reçu de M. Jack Grynberg le droit de réponse suivant :

Monsieur Grynberg entend tout d’abord rappeler que le contrat pétrolier (dont une version française a été transmise au gouvernement), établi selon le contrat type de recherche et d’exploitation des hydrocarbures de 1993 proposé par le gouvernement centrafricain à l’époque, et approuvé par celui-ci par décret du 24 novembre 2000, est toujours en vigueur. En effet, le contrat est suspendu depuis plusieurs années pour cause de force majeure caractérisée par l’insécurité régnant en République centrafricaine dans la région où se trouve ledit permis, force majeure d’ailleurs explicitement reconnue par le gouvernement centrafricain lui-même.

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La société RSM tient ensuite à rappeler à l’État centrafricain et à son président en particulier qu’elle a, depuis la signature du contrat, parfaitement respecté ses obligations contractuelles et a notamment procédé aux retraitements de 4 000 kilomètres de données sismiques existantes pour un montant substantiel.
C’est d’ailleurs la situation d’insécurité qui règne encore sur le territoire centrafricain qui a contraint la société RSM à suspendre les nouvelles campagnes sismiques qu’elle s’apprêtait à lancer. La société RSM avait proposé et propose toujours au gouvernement centrafricain de financer les mesures nécessaires pour assurer la sécurité d’une telle campagne, proposition rejetée jusqu’à aujourd’hui par l’État centrafricain.

Les multiples tentatives de négociations amiables aussi bien à Bangui, à New York ou à Washington ayant échoué, la société RSM a légitimement mis en uvre la clause de résolution des litiges prévue au contrat, ce dont le gouvernement était parfaitement informé depuis plusieurs mois.
C’est ainsi que la Chambre de commerce internationale, saisie par requête de la société RSM, a nommé un expert chargé d’aider les parties à trouver une solution à cette situation qui n’est dans l’intérêt ni de la République centrafricaine ni de la société RSM.
Enfin, il est assez surprenant que Monsieur le président déclare :
« Mais tant que l’hypothèque Grynberg n’est pas levée, il est difficile d’aller plus loin. Ce n’est pas mon genre de bercer les Centrafricains avec des perspectives à long terme. Pour l’instant, le pétrole n’existe pas. Nous verrons bien s’il jaillit un jour. »
Cette déclaration est incroyable ! Effectivement on ne trouvera jamais d’huile si on empêche les campagnes sismiques de débuter.
La saison d’exploration 2005-2006 a déjà été perdue : à qui profite ce blocage ? Au peuple centrafricain ? Certainement pas.
Compte tenu de la situation dramatique dans laquelle se trouve le pays, les organisations internationales regardent de très près cette situation absurde. Il est de l’intérêt de tous que la société RSM puisse procéder à des études sismiques dès la fin de la saison des pluies, à savoir dès novembre 2006.
La société RSM reste prête à dialoguer.

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