ICS : la piste chinoise

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Avec une dette estimée à 245 milliards de F CFA et plusieurs sites à l’arrêt, les Industries chimiques du Sénégal (ICS) sont au plus mal. Réunis en assemblée générale le 7 mars, des représentants du personnel ont accusé le gouvernement « d’avoir cassé la machine industrielle du pays ». En visite à Paris le 9 mars, le président Abdoulaye Wade a estimé qu’il était illusoire de considérer les ICS « au bord de la banqueroute comme un fleuron ». « Les actionnaires qui sont les principaux clients des ICS imposent leur prix. Ils nous ont trompés, et il y a eu des détournements », a ajouté le chef de l’État, qui a confirmé la piste chinoise. Les ICS exploitent un gisement de phosphate dans la région de Thiès, produisent de l’acide phosphorique exporté en Inde et des engrais agricoles vendus en Afrique de l’Ouest. Après avoir proposé 60 milliards de F CFA pour prendre le contrôle de l’entreprise à hauteur de 51 %, les Indiens ont revu leur offre à la baisse : 11 milliards de F CFA. « Des investisseurs chinois ont manifesté leur intérêt. L’État va se retirer du capital », a conclu Abdoulaye Wade.

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