Ali Benhadj

Publié le 12 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Charismatique vice-président de l’ex-Front islamique du salut (FIS), Ali Benhadj a quitté le 6 mars la maison d’arrêt d’El-Harrach – celle-là même où le journaliste Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, reste incarcéré.

Figure de proue du courant salafiste, Benhadj avait été arrêté en juin 1991 et condamné à douze ans de réclusion criminelle. Élargi en juillet 2003, mais interdit de toute activité politique pour une durée de cinq ans, il avait été de nouveau interpellé le 28 juillet 2005. Lors d’une interview accordée à la chaîne qatarie Al-Jazira, il avait félicité Abou Moussab al-Zarqaoui d’avoir kidnappé deux diplomates algériens à Bagdad – lesquels seront peu après exécutés. Les familles des victimes n’avaient pas porté plainte, mais le ministère public avait engagé une action qui a abouti à l’incarcération de l’ex-imam de Bab el-Oued. Le chef d’inculpation retenu – apologie du terrorisme – ne répondant pas aux critères définis par la charte sur la paix et la réconciliation nationale, il n’aurait normalement pas dû être libéré.

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Pourquoi Benhadj l’a-t-il néanmoins été, au grand dam, bien sûr, des familles des diplomates assassinés ? Apparemment, pour convaincre les insurgés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), la principale organisation de maquisards, de déposer les armes. Dans une interview à El-Khabar, un quotidien algérois arabophone, Hassan Hattab, le fondateur du GSPC – avec lequel il a pris ses distances, il y a quelques mois -, avait d’ailleurs posé comme condition à sa reddition la libération de Benhadj…

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