Le chinois à la mode au Zimbabwe
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Le gouvernement zimbabwéen ne perd pas de temps. Six mois après la visite officielle du président Mugabe à Pékin, en juillet 2005, Stan Mudenge, son ministre de l’Éducation, a annoncé l’introduction de cours de chinois dans les universités. On ne sait pas encore si la discipline sera obligatoire, mais les autorités sont bien décidées à faire en sorte que les cours commencent dès la rentrée scolaire. L’objectif est simple : promouvoir la nouvelle politique d’ouverture du Zimbabwe vers les pays d’Asie.
Depuis un an, Robert Mugabe a lancé une offensive de charme en direction de la Chine et de la Malaisie pour tenter de compenser la baisse des investissements occidentaux dans le pays. À Pékin, plusieurs prêts ont été négociés pour l’importation de nourriture et le financement de projets électriques. Harare compte également sur les vacanciers chinois pour enrayer la chute vertigineuse du nombre de touristes. La Chine soutient l’initiative, en accordant au pays le statut de destination privilégiée pour ses ressortissants.
Sans surprise, l’intention du ministre de l’Éducation ne réjouit guère les étudiants. « Toutes les gesticulations sont bonnes pour tenter d’attirer les Chinois dans ce pays, afin qu’ils renflouent un régime en banqueroute », a déclaré Whashington Katema, l’un des représentants des étudiants au journal sud-africain The Star.
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