Algérie : ArcelorMittal a bien voulu se désengager

Malgré les démentis, le groupe sidérurgique a bel et bien cherché à vendre 70% d’ArcelorMittal Annaba. Les discussions avec le groupe privé algérien Cevital ont échoué.

Laskhmi Mittal, PDG du groupe de sidérurgie ArcelorMittal. © AFP

Laskhmi Mittal, PDG du groupe de sidérurgie ArcelorMittal. © AFP

Publié le 20 février 2013 Lecture : 1 minute.

ArcelorMittal a bien cherché à vendre sa filiale algérienne. Le géant mondial de l’acier a négocié avec le groupe privé algérien Cevital (agroalimentaire, industrie, grande distribution) pour lui céder sa participation de 70% dans le capital d’ArcelorMittal Annaba. Le reste de cette filiale étant détenu par l’Etat algérien, via le groupe public Sider. Cette information a été confirmée par le président de Cevital Issad Rebrab et l’ex-secrétaire général du syndicat d’ArcelorMittal Annaba et actuel député à l’Assemblée populaire nationale (APN), Smaïn Koudaria. « ArcelorMittal a tenu deux réunions avec Rebrab. La première a eu lieu en mai 2012 à Londres et la seconde en juillet de la même année à Paris », affirme M. Kouadria. Le géant mondial de l’acier voulait céder sa filiale en échange de la prise en charge par Cevital de sa dette locale, qui s’élève à 200 millions de dollars, selon M. Kouadria. Une version confirmée mercredi 13 février par Issad Rebrab lors d’une réunion des membres du Forum des chefs d’entreprises (FCE).

Reprise en main

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Les discussions entre Cevital et ArcelorMittal se sont arrêtées après la nomination d’Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement début septembre dernier. « Le gouvernement est entré dans le jeu en proposant à ArcelorMittal de racheter 21% des actions de sa filiale algérienne pour monter à 51% en échange d’un plan d’investissement de 200 millions de dollars », affirme M. Kouadria. Lundi 11 février, ArcelorMittal avait démenti l’existence d’un plan pour céder sa filiale algérienne, mais il a fait état de discussions avec l’État algérien sur un nouveau partenariat.

Les pouvoirs publics veulent reprendre la main sur le complexe sidérurgique d’El Hadjar, qu’il avait cédé au dinar symbolique à Mittal Steel en 2001, afin de le développer dans le but de réduire la facture des importations de produits sidérurgiques qui a atteint 10 milliards de dollars en 2012, selon M. Koudaria. Confronté à crise en Europe, le géant mondial de l’acier veut se désengager de l’Algérie, faute de moyens financiers pour moderniser ses installations.

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