Quand Wade « enterre » Chirac
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Moment d’émotion peu avant la clôture du sommet Afrique-France de Bamako, le 5 décembre. Le président sénégalais Abdoulaye Wade, dont on connaît l’audace et l’indépendance d’esprit, insiste pour que soit inclus dans le communiqué final une sorte d’adieu en forme de motion de remerciement à Jacques Chirac, pour tous les services qu’il a pu rendre à la cause du continent au cours de sa longue carrière. Gêne dans l’entourage du président français, où l’on est persuadé (à juste titre) que l’intéressé prendra mal une telle initiative. Même si chacun croit savoir que Chirac ne se représentera pas à la présidentielle de 2007, rien ne prouve qu’il ne souhaitera pas réunir le prochain sommet qui se tiendra en France la même année avant la fin de son mandat. En outre, « cette façon de l’enterrer à l’avance est un peu indécente », tempête l’un des fidèles amis africains de Chirac. Devant le tir de barrage conjoint du dernier carré des grognards de l’Élysée, Wade a fait marche arrière. Avec le sourire.
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