Le temps de la politique
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Les déclarations belliqueuses de George W. Bush exaltant sa future « victoire » en Irak n’excluent pas, sur place, une attitude plus prudente où la politique reprend ses droits. Les responsables américains font tout, en effet, pour séduire les sunnites, voire les baasistes, dans l’espoir d’enfoncer un coin entre la résistance proprement nationaliste et les islamistes radicaux du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui (voir pp. 30-35).
À en croire l’ambassadeur Zalmay Khalilzad, « la fracture entre al-Qaïda et les nationalistes semble s’être aggravée ». L’entreprise n’est pas pour autant facile, car les nationalistes font eux aussi de la politique. Ils ne voient, par exemple, aucune contradiction entre leur participation aux élections du 15 décembre et la poursuite des opérations militaires contre l’occupation étrangère. Abou Marwane, chef de l’Armée de Mohammed, déclare : « Nous menons la guerre sur deux fronts : les balles et les bulletins de vote. Ils ne s’excluent pas. » Abou Youssef, l’un des dirigeants de la résistance baasiste, qui a traité avec les services américains, va plus loin : « L’insurrection cherche une sortie de crise politique. Si nous l’obtenons, nous sommes en mesure de contrôler al-Qaïda. »
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