H comme Hamlet… et haschich

Publié le 11 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

Shakespeare a-t-il ou n’a-t-il pas fumé de haschich ? Telle est la question que soulève Francis Thackeray, paléontologue sud-africain, depuis qu’il a décelé des traces de cannabis dans huit pipes d’argile datées du XVIIe siècle trouvées à proximité de la maison du célèbre dramaturge anglais, à Stratford-upon-Avon. L’intérêt du scientifique avait été éveillé par la lecture des Sonnets de Shakespeare. Dans le poème 27, l’auteur rêve d’un « voyage dans [sa] tête ». Il s’interroge, au sonnet 76, sur sa création « in a noted weed », qui évoque un vêtement mais signifie aussi, en argot, « la mauvaise herbe ». De là à estimer que Shakespeare avoue puiser son inspiration dans la consommation de haschich, il n’y avait qu’un pas.

Dans le South African Journal of Science de janvier 2001, le scientifique a beau ne pas prétendre « qu’une [des] pipes ait été utilisée par Shakespeare », ces découvertes ouvrent un nouveau champ aux interprétations et spéculations littéraires. Que signifie le poison mortel que s’administre Roméo, convaincu que Juliette est morte ? Que trahit le besoin pressant d’Hamlet d’échapper à la réalité ?

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Depuis cinq ans, les puristes shakespeariens s’indignent que soit mis ainsi en cause le génie de l’auteur, de plus en plus régulièrement appelé à rejoindre d’autres adeptes célèbres des paradis artificiels : Rabelais, Rimbaud ou Baudelaire qui écrivait « il faut s’enivrer sans cesse »… pour le pire et pour le meilleur. Au pays de Sa Majesté, a-t-on jamais levé ce toast : « Pot save Shakespeare ! » (Que le haschich prenne soin de Shakespeare !).

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