Sommet d’Annapolis

Publié le 11 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Publiée dans la New York Review of Books (en date du 8 novembre), la lettre ci-contre, relative à la conférence de paix sur le Moyen-Orient prévue à Annapolis, dans le Maryland, à la fin de novembre, a été signée par huit éminentes personnalités américaines issues des rangs démocrates et républicains*. Leur point commun : l’égale distance à laquelle elles se tiennent de l’administration en place.
Envoyée le 10 octobre au président George W. Bush et à la secrétaire d’État Condoleezza Rice, cette déclaration est d’abord un modus operandi touchant au règlement du conflit israélo-palestinien sur la base de la solution de deux États telle que définie, entre autres, par les paramètres Clinton lors des négociations de Taba, en 2000. Mais elle est aussi et surtout, comme l’indique son intitulé – « Les conséquences dévastatrices d’un échec » -, une mise en garde implicite à ceux qui prendraient la responsabilité de faire capoter les discussions. Entendre : Tel-Aviv et Washington. Car si lesdites propositions sont tout à fait acceptables pour le président palestinien Mahmoud Abbas, et peut-être même pour le Hamas, l’État hébreu, lui, les a toujours balayées d’un revers de main. Et ne semble pas près, si l’on en croit les déclarations jusqu’au-boutistes du Premier ministre Ehoud Olmert, de revenir à la raison.
Les auteurs savent que leurs recommandations n’ont que peu de chances d’être suivies par Tel-Aviv et Washington, mais les conséquences d’un nouvel échec des négociations sont telles – abandon de la solution de deux États, escalade de la violence et du terrorisme dans la région et au-delà, avec ce que cela représente comme menace, à long terme, pour la survie même d’Israël – qu’ils ont jugé de leur devoir de lancer un dernier appel, fût-il désespéré.

* Brent Scowcroft, ex-conseiller à la sécurité nationale des présidents Gerald Ford et George H. Bush ; Zbigniew Brzezinski, ex-conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter ; Lee Hamilton, ex-parlementaire et coprésident de l’Iraq Study Group ; Carla Hills, ex-représentante au Commerce du président George H. Bush ; Nancy Kassebaum-Baker, ex-sénatrice ; Thomas Pickering, ex-sous-secrétaire d’État du président Bill Clinton ; Theodore Sorensen, ex-conseiller spécial du président John Kennedy ; et Paul Volcker, ex-président du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale.

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