Reprise de la privatisation de Dagris
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Après sa suspension à la suite des actions en justice intentées par les salariés et l’intervention du président sénégalais Abdoulaye Wade auprès de Nicolas Sarkozy, en mai dernier, la vente de Dagris connaît une nouvelle évolution avec la présentation par le ministère français de l’Économie et des Finances, à compter du 9 novembre, d’un nouveau cahier des charges. L’État, qui détient 64,7 % du capital de l’ex-Compagnie française de développement du textile, souhaite céder 51 % des parts de gré à gré avec le souci de « pérenniser sa contribution au développement de nombreuses économies africaines » et, surtout, d’y « associer des intérêts issus de la zone d’intervention de la société », à savoir l’Afrique francophone. Le solde du capital (13,7 %) restera dans son giron via l’Agence française de développement (AFD). Avec ce nouveau schéma, les acteurs de la filière qui avaient dénoncé en février dernier le rachat de Dagris par la Sodaco (Société de développement africain du coton et des oléagineux) ont de quoi être rassurés. Ce consortium, emmené par Sofiprotéol mais aussi par le fonds d’investissement IDI, faisait en effet peser une lourde menace sur la pérennité de l’outil industriel. On sait que d’autres groupes repreneurs potentiels sont sur les rangs. La société Advens, dirigée par Abbas Jaber, a déjà déposé une offre avec caution bancaire près de trois fois supérieure à celle de Sodaco, qui s’élevait à 7,7 millions d’euros. Plusieurs sociétés cotonnières africaines se sont également manifestées ainsi que le groupe Somdiaa. La situation presse. En plus d’un faible niveau de trésorerie – à peine 15 millions d’euros – et de plusieurs échéances bancaires qu’elle a déjà dû différer, Dagris voit une chute de la production de ses filiales africaines. Malgré l’appréciation des cours du coton, la campagne 2007-2008 ne devrait pas excéder 600 000 tonnes de fibres contre 800 000 en 2006-2007.
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