Pourquoi le baril flambe
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Les experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui ont publié un rapport le 7 novembre, et ceux du département américain de l’Énergie, qui les avaient devancés deux jours avant, sont d’accord : le marché du pétrole est équilibré. Le monde a besoin de 80,6 millions de barils de pétrole brut par jour et en produit 82,8 millions. La différence alimente les stocks des pays occidentaux et leur permet de tenir trois mois sans importer.
Dans ces conditions, comment expliquer la hausse vertigineuse du prix du baril ? Celui-ci flirte avec la barre symbolique des 100 dollars : 98,62 dollars à la Bourse de New York, le 7 novembre. Mais en prix constants, c’est-à-dire déduction faite de l’inflation et de l’érosion monétaire, il est aujourd’hui moins cher qu’en 1981 : le prix de l’époque (40 dollars) correspond aux prix courants d’aujourd’hui, à 110 dollars. Cela signifie qu’en termes de pouvoir d’achat, les économies des pays riches, qui ont bien supporté l’augmentation des trois dernières années, peuvent tout à fait digérer un baril à 100 dollars, voire davantage, comme le laisse prévoir l’AIE (152 dollars, en 2030).
La hausse a donc forcément des explications irrationnelles ou conjoncturelles. Aujourd’hui : la chute du dollar et les menaces de guerre en Iran et au Kurdistan irakien. Comme les prix se fixent en Bourse, ils permettent aux investisseurs de se prémunir contre toute éventualité en surenchérissant sur les primes de risque.
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