À l’affiche
Publié le 11 novembre 2007 Lecture : 1 minute.
Tendresse du loup
de Jilani Saadi
(sortie à Paris le 14 novembre)
Inspiré de faits divers réels qui se sont déroulés en Tunisie, ce film ne craint pas de concilier des contraires et de jouer sur le clair-obscur des décors comme des sentiments et des situations. L’héroïne, Saloua, agressée et violée par un groupe de paumés, se venge auprès de Stoufa, le seul membre de cette bande qui a tenté – sans aller jusqu’au bout de sa révolte, il est vrai – de la protéger. Mais elle passera peu après une bonne partie de la nuit avec lui, ébats sexuels compris. Un film, donc, au « message » ambigu. Non pas immoral mais amoral. Et qui vaut par sa description de la violence sociale que subit et qu’entretient à la fois la jeunesse « perdue » de Tunis et sans doute de l’ensemble du monde arabe.
De l’autre côté
de Fatih Akin
(sortie à Paris le 14 novembre)
Un film très prenant et souvent émouvant qui nous fait suivre sans temps mort les parcours croisés de six personnages très attachants entre l’Allemagne et la Turquie. Avec pour ressort des intrigues amoureuses et politiques. Primé à Cannes, Fatih Akin fait montre d’un grand talent en traitant sans aucun didactisme et à travers le destin de beaux personnages des thèmes aussi forts et variés que l’exil, le terrorisme, la mort, la découverte de l’autre ou le difficile dialogue Europe-Turquie.
Les Promesses de l’ombre
de David Cronenberg
(sortie à Paris le 7 novembre)
Comme déjà dans son dernier film A History of Violence, l’auteur sulfureux de Crash revient à un cinéma d’apparence « classique ». Il perd en originalité mais pas en efficacité. Cette histoire ultraviolente au sein de la mafia russe à Londres, avec des personnages hauts en couleur et un scénario bien ficelé, se voit comme un polar trépidant et très bien filmé. Qui dresse au passage un portrait effrayant de la diaspora issue de l’ancienne Union soviétique, du moins dans sa composante criminelle.
