Au moins 380 milliards de dollars de recettes pétrolières en 2030

Publié le 11 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

Le rapport mondial sur l’énergie 2007*, publié le 7 novembre à Paris, consacre l’essentiel de ses investigations à l’évolution du marché des hydrocarbures (pétrole et gaz) à l’horizon 2030. C’est un document dense et très technique qui s’adresse plus aux professionnels qu’au grand public. Très orientés sur l’impact de la hausse vertigineuse de la consommation dans les deux pays les plus peuplés – la Chine et l’Inde -, les analystes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) en arrivent à négliger l’évolution dans les autres régions en développement, comme le continent africain. Difficile d’avoir une idée précise de la production totale de l’Afrique, dont certains pays sont inclus dans l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Selon les prévisions de l’AIE, la croissance de la consommation pétrolière africaine resterait à un niveau modéré : + 2,2 % par an de 2006 à 2030, contre 3 % à 4 % en Asie, 1,6 % en Amérique latine et seulement 0,5 % dans les pays occidentaux. Au total, les besoins du continent devraient croître de 71 % (contre + 37 % au niveau mondial), pour passer de 2,8 millions de barils par jour (140 millions de tonnes en 2006) à 4,8 millions de b/j en 2030 (240 millions de tonnes). Cette consommation sera plus que satisfaite par la production africaine, qui, elle, devrait croître de 39 % (de 10,4 à 14,5 millions de b/j). L’excédent sera donc exporté au prix fort : 9,7 millions de b/j en 2030, contre 7,6 en 2006. Deux scénarios de prix sont envisagés par l’AIE : le « modéré », qui table sur une augmentation à 108 dollars le baril en 2030 ; et le « pessimiste », qui prévoit un baril à 152 dollars. Selon l’un ou l’autre, les recettes nettes d’exportations pétrolières du continent passeraient de 210 milliards de dollars en 2006 à 380 ou 540 milliards en 2030. Énorme. Mais les investissements pour y arriver le sont aussi : pour accroître la production pétrolière, l’Afrique devrait investir 494 milliards de dollars d’ici à 2030, soit en moyenne 20 milliards de dollars par an, un rythme deux fois plus élevé que par le passé et donc difficile à soutenir. À moins que le baril ne franchisse plus vite que prévu la barre des 100 dollars et demeure au-dessus !

* « World Energy Outlook 2007 », AIE, Paris, 664 pages, 150 euros.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires