Opération certifiée « halal »
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Une niche est apparue sur le marché de l’emploi, mais elle requiert une rare combinaison de talents : outre l’arabe et l’anglais, il faut connaître la finance internationale et la loi islamique. Mais connaître ne suffit pas, il faut aussi être reconnu, puisqu’il ne s’agit pas moins que de certifier par une fatwa la compatibilité d’un produit financier avec l’enseignement de l’islam. Celui-ci prohibe le paiement d’un intérêt fixe et contractuel, assimilé à l’usure et tenu pour un enrichissement sans cause. Devant des produits financiers de plus en plus complexes et novateurs, il faut au coup par coup décider si l’élément de risque est assez présent pour que le produit soit halal (licite). Comme par ailleurs la limitation du risque est un argument de vente de ces produits, on conçoit la difficulté de la tâche. Il n’y aurait au monde qu’une centaine d’experts combinés en droit islamique et en finance, mais une vingtaine seulement assez réputés pour que leurs fatwas rassurent pleinement les investisseurs dévots. Avec la hausse du prix du pétrole, ce sont au total quelque 200 milliards de dollars qui doivent s’investir conformément aux normes islamiques. La loi du marché fait monter les tarifs ; on parle d’honoraires de 500 000 dollars – en principe reversés à des uvres caritatives – pour certifier des opérations complexes.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise