Les routes du développement

Publié le 11 juin 2006 Lecture : 1 minute.

Sans routes en bon état, il n’y a pas de développement durable. Cette vérité toute simple est enfin revenue à l’esprit des bailleurs de fonds et des gouvernements africains. Après la table ronde sur les infrastructures et l’intégration régionale (Ouagadougou, 16 mai), la Banque africaine de développement (BAD) s’est associée au Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour sensibiliser les partenaires publics et privés à cette « priorité des priorités » au cours d’un forum international tenu le 7 juin, à Paris, au centre de conférences Pierre-Mendès-France du ministère français de l’Économie.
Ce forum a offert au nouveau secrétaire général de l’OCDE, Ángel Gurría, l’occasion de faire part de son afro-optimisme : « Les médias ne parlent que des mauvaises nouvelles. Ils oublient les choses positives en Afrique, comme la reprise de la croissance, à plus de 5 % par an, l’assainissement des finances publiques, l’amélioration des échanges extérieurs, la maîtrise de l’inflation » Mais des handicaps demeurent : les conflits, la pauvreté, le manque d’infrastructures Ce déficit induit des surcoûts de l’ordre de 20 % à 30 % dans les transactions économiques (import-export, commerce intérieur). Ce qui obère la compétitivité des produits africains sur le marché international et renchérit les investissements.
Selon l’un des animateurs du forum, le ministre malien de l’Équipement et des Transports, Abdoulaye Koïta, l’ensemble des réseaux routiers africains totalisent 2,1 millions de km, dont 20 % sont bitumés. La plupart des agriculteurs ne parviennent pas à écouler normalement leurs récoltes. Les trajets sont deux à trois fois plus longs faute de ponts. Un Africain sur trois n’a pas accès à une route proche. Pour sortir de cette impasse, des dizaines de projets sont en cours de réalisation ou à l’étude (initiative conjointe BAD-Nepad). Plusieurs dizaines d’autres sont en attente de financement. Il faudrait, selon la Banque mondiale, investir au moins 30 milliards de dollars par an pendant une décennie rien que pour réhabiliter et construire les routes en Afrique.

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