A l’affiche
Publié le 11 juin 2006 Lecture : 1 minute.
The Road to Guantánamo, de Michael Winterbottom et Mat Whitecross (sorti à Paris le 7 juin)
Ils étaient partis à quatre de Grande-Bretagne en septembre 2001 pour assister à un mariage au Pakistan et profiter de l’occasion pour prendre des vacances. Au lendemain des attentats de New York et Washington, la période était mal choisie. Deux ans et demi plus tard, seuls trois de ces jeunes musulmans, accusés d’être des terroristes puis innocentés, sont revenus vivants, après un détour par les centres de détention et de torture de Bagram en Afghanistan et de Guantánamo à Cuba. À partir de témoignages, de documents d’archives et de reconstitutions à la manière des docu-fictions, les réalisateurs racontent cette histoire effroyable et authentique. Un film impressionnant, fondé uniquement sur le récit des victimes.
Hooligans, de Lexi Alexander (sorti à Paris le 31 mai)
Ultraviolent, à l’image de ses « héros », ce film raconte comment un brillant étudiant injustement renvoyé de Harvard se retrouve à Londres, à fréquenter l’univers des hooligans. À l’heure du Mondial de football, un portrait percutant d’un milieu peu montré au cinéma. Décrit souvent ici, hélas, sans recul, d’une façon quelque peu complaisante.
Bashing, de Masahiro Kobayashi (sortie à Paris le 14 juin)
Il ne fait pas bon être une Japonaise quand, partie au Moyen-Orient pour réaliser un travail humanitaire, on est prise en otage en Irak par temps de guerre. Surtout si l’on finit par être libérée grâce aux efforts de son pays. Car ce dernier et ses habitants ne vous pardonneront pas d’avoir ainsi mis leur quiétude en danger et vous traiteront à votre retour comme une paria qui mérite punition. Ce film, présenté au Festival de Cannes en 2005, retrace les mésaventures réelles d’une idéaliste qui aurait été considérée comme une héroïne dans la plupart des autres régions du monde. Une réalisation malheureusement plate pour un sujet qui ne l’est pas.
