Tour de vis anticorruption

Publié le 11 février 2007 Lecture : 1 minute.

Les autorités équatoguinéennes viennent d’infliger une amende de 100 millions de F CFA (150 000 euros) à la société suisse Transportation and Logistic Consulting (TLC) et à son directeur général, Stéphane Canal. Spécialisée dans les services aux compagnies pétrolières, ladite entreprise, dont le siège est à Nyon, travaillait dans les ports de Malabo et de Luba. Elle est accusée d’avoir soudoyé des agents des douanes pour qu’ils ferment les yeux sur des importations frauduleuses de matériel. Le 2 février, sur les ondes de la radio nationale, Fortunato Ofa Mbo, le secrétaire général de la primature, a révélé que les douaniers mis en cause avaient reçu la somme de 37 millions de F CFA (56 500 euros). Ces derniers ont été mis à la disposition de la justice.
TLC est la deuxième entreprise étrangère sanctionnée pour corruption en Guinée équatoriale. En septembre 2006, convaincue d’avoir versé un pot-de-vin au secrétaire général du ministère du Travail, une société belge de travaux publics (Besix) avait pour sa part écopé d’une amende de 50 millions de F CFA (75 000 euros). Longtemps accusées de se contenter d’effets d’annonce en matière d’orthodoxie financière et de lutte contre la corruption, les autorités semblent donc résolues à passer à l’action. Lors de sa nomination, en août 2006, Ricardo Mangué Obama Nfube, le nouveau Premier ministre, avait affiché sa résolution. Six mois plus tard, une commission anticorruption a été mise en place et, très vite, les premières têtes sont donc tombées.

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