Feu roulant de critiques
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Ouvriers locaux très mal payés, main-d’uvre venue de Chine souvent non rémunérée, contrats négociés dans la plus complète opacité grâce à l’intervention des pouvoirs publics, marchandises qui échappent à la douane Les récriminations à l’égard des Chinois sont connues. Excessives ? Peut-être, mais force est de reconnaître que, dans le bâtiment et les travaux publics, par exemple, les entreprises chinoises sont deux ou trois fois moins chères que leurs concurrentes. « Nous ne répondons même plus à un appel d’offres si des Chinois sont sur le coup, inutile de perdre son temps », se lamente un entrepreneur marocain travaillant en Afrique de l’Ouest.
Deuxième critique, le retour de la dette. La Chine s’est engagée à accorder à l’Afrique 3 milliards de dollars de prêts préférentiels et 2 milliards de crédits à l’exportation au cours des trois prochaines années. Sans aucune condition politique. Les bailleurs de fonds traditionnels (Fonds monétaire international, Banque mondiale et Club de Paris) n’ont pas apprécié, eux qui se sont engagés à annuler, à terme, plus de 100 milliards de dollars de dette, soit près de la moitié de l’endettement total du continent. Et qui ont mis en place des mécanismes – Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) ou Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM) – destinés à accompagner les réformes économiques engagées par les pays bénéficiaires.
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