Anniversaire
La Confédération africaine de football (CAF) a donc fêté son cinquantième anniversaire, à Khartoum (10-12 février) sur les terres qui l’ont vue naître, le 8 février 1957.
Une occasion évidente pour Jeune Afrique, cadet de quelques années de l’institution panafricaine, de retracer la folle odyssée africaine du sport le plus populaire de la planète. Revivre les grands moments, revoir leurs illustres acteurs, de la grande équipe du FLN des années 1958-1962 à George Weah, en passant par Tarak Dhiab, Salif Keita, Roger Milla et tant d’autres, aurait été impossible, en tout cas incomplet, sans la précieuse collaboration du « spécialiste des spécialistes », véritable disque dur du football continental, Faouzi Mahjoub.
Il lui en aura fallu des semaines de recherche, à compulser notes, archives et photos. Seul, ou presque, dans cette entreprise gigantesque, authentique devoir de mémoire envers un sport et une Afrique qui lui ont tant donné. Non sans lui avoir créé, aussi, quelques soucis
Que reste-t-il de ces cinquante ans ? Des noms surtout, des images aussi. L’Afrique, en matière de talent, n’a rien à envier aux autres continents. Encore aujourd’hui, les Drogba, Essien, Dindane, Eto’o, entre autres, brillent sur les plus belles pelouses d’Europe. Voilà bien, hélas, le seul « actif » d’un bilan désespérant. Car pour le reste, c’est la banqueroute : championnats indigents faute de moyens, sélections nationales aux abonnés absents en Coupe du monde, exode massif des joueurs, infrastructures quasi inexistantes, gabegie, corruption, trafics
La perspective d’une première Coupe du monde organisée sur le continent (en Afrique du Sud en 2010) peut-elle inciter à l’espoir ? À voir. L’organisation de l’événement par le pays hôte inquiète. Les Sud-Africains seront-ils prêts à temps ? Seront-ils capables de mettre en scène, un mois durant, le spectacle le plus attendu et le plus suivi de la planète ? Tout se déroulera-t-il comme prévu sur les stades ? Et surtout, en dehors ? Une équipe africaine fera-t-elle enfin bonne figure, à l’instar du Cameroun qui, en 1990, accéda aux quarts de finale ? Autant de questions auxquelles l’Asie a su répondre par l’affirmative en 2002. Et si le Japon et la Corée du Sud (coorganisateurs) en avaient les moyens financiers, le succès sportif, lui, était loin d’être évident. Parce qu’en football, l’argent ne fait pas tout.
Joyeux anniversaire, donc, au football africain. Et surtout, bonnes résolutions !
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