Hommes, femmes et réseaux

Publié le 10 décembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Du fait de ses nombreuses casquettes, Simone Gbagbo a un agenda plus chargé que celui d’un ministre, et un cabinet particulier aussi étoffé qu’un gouvernement. Elle dispose d’une véritable administration confortablement installée dans des bureaux aménagés à la résidence présidentielle de Cocody. À sa tête, un directeur de cabinet, Tayoro Gbota, docteur en philosophie. Un homme de confiance. Pour assurer des missions délicates, Simone a jeté son dévolu sur sa sur Marie-Victoire Ehivet Madi, qui a le titre de chargée de mission.
Parallèle à celui du chef de l’État, le cabinet de la première dame fonctionne de façon autonome voire concurrente. Quand, par exemple, Laurent Gbagbo s’est séparé de son conseiller en communication, Alain Toussaint, son épouse a décidé de louer ses compétences.
Au sein du régime, Simone peut compter sur des alliés sûrs comme le président de l’ex-Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, le leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, l’ex-ministre des Finances Paul-Antoine Bohoun Bouabré Le 26 juillet, en l’absence de Gbagbo (invité aux festivités du 159e anniversaire du Liberia), c’est à elle que Blé Goudé s’est référé avant sa déclaration commune avec les leaders des jeunesses du PDCI et du RDR appelant à l’arrêt des violences provoquées par les audiences foraines.
Autre membre de l’équipe : la ministre de la Lutte contre le sida, Christine Adjobi, à la tête d’un secteur stratégique que Simone entend contrôler.
À l’étranger, Simone compte très peu de relations en France en dehors des amis de son mari comme l’ancien « monsieur Afrique » du Parti socialiste français, Guy Labertit. En revanche, elle a pu, par l’entremise de Moïse Koré, se faire de solides connaissances dans les milieux évangéliques américains. Elle est ainsi liée à d’importantes personnalités politiques des États-Unis qu’elle a rencontrées au cours de son séjour de janvier 2001, et avec lesquelles elle a su garder un bon contact. Il s’agit de James Harmon, président de l’Exim Bank ; Shazia Rafi, secrétaire générale de Parlementarian Global Action ; Carolyn Kirkpatrick et Sheila Jackson Lee, deux Africaines-Américaines démocrates de la Chambre des représentants – respectivement du Michigan et du Texas.
Quant à Israël et au lobby juif, c’est un cabinet américain spécialisé commis par les autorités ivoiriennes qui tente de les rapprocher du couple présidentiel.

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