Cameroun : une nouvelle cimenterie au programme
Fondé par des investisseurs suisses, G Power Cement a signé une convention avec l’État camerounais pour la construction d’une cimenterie de 800 000 tonnes à Limbe. Livraison du premier sac en 2015.
Fondé par plusieurs investisseurs suisses, G Power Cement a signé le vendredi 15 février 2013 une convention avec le gouvernement camerounais pour la construction d’une nouvelle cimenterie. Les travaux de la nouvelle usine débuteront en mars 2013 à Essongo, à une vingtaine de kilomètres de Limbe (région du Sud-Ouest). D’une capacité de production annuelle de 800 000 tonnes, extensible à 1 million de tonnes, l’unité de production livrera son premier sac de ciment en 2015, assure le directeur général de G Power Cement, Bernd Stiehl. Estimé à 30 milliards de F CFA (plus de 45 millions d’euros), le coût de la cimenterie sera entièrement financé par G Power Cement et ses actionnaires suisses, sur lesquels peu de détails ont été donnés. Le projet devrait générer 150 emplois directs. Tous les types de ciment y seront fabriqués pour répondre à une demande nationale en hausse de 8% par an.
Deuxième projet à Limbe
Ce projet est le deuxième du genre dans la cité balnéaire de Limbe dont la construction du port en eau profonde est à l’étude. Depuis 2008, le sud-coréen Afko Cement a ainsi reçu l’autorisation de construire une cimenterie d’une capacité annuelle d’un million de tonnes à Ngueme, à environ 8 kilomètres du centre ville de Limbe. Mais le projet de 31 milliards de F CFA (plus de 47 millions d’euros) tarde à prendre corps. Afko ayant déjà investi 16 milliards de F CFA pour acheminer le matériel, il reste à mobiliser 15 milliards pour l’entame des travaux.
Entre temps, le nigérian Dangote (1,5 million de tonnes) et le marocain Addoha (500 000 tonnes) ont également annoncé leur entrée sur le marché camerounais en s’installant à Douala. La capacité de production annuelle de Cimencam (groupe Lafarge), jusqu’à aujourd’hui l’unique cimentier du pays, est de 1,6 million de tonnes. D’après le ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, la demande nationale se situe à 4 millions de tonnes et pourrait culminer à 8 millions de tonnes lors de la mise en œuvre des grands projets en énergétiques, routiers et portuaires.
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