Le casse-tête « Maradona »

Publié le 10 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Rentré fin juillet à Brazzaville après une longue absence pour raisons médicales (convaincu d’avoir fait l’objet d’une tentative d’empoisonnement, il s’est fait soigner en France avant de consulter des tradipraticiens au Bénin et au Togo), Justin Lekoundzou, 64 ans, est, depuis, entré en dissidence ouverte contre le président Denis Sassou Nguesso. Compagnon de longue date de ce dernier et ancien ministre de la Défense, celui que ses partisans surnomment « Maradona » s’oppose au projet présidentiel de dissoudre le Parti congolais du travail (majoritaire à l’Assemblée) pour le remplacer par une formation de rassemblement plus ouverte et définitivement débarrassée de ses références socialistes. Soutenu par une petite minorité du bureau politique, Lekoundzou se pose en gardien du temple contre ceux qu’il appelle les « liquidateurs ». « Que Sassou crée son propre parti, mais qu’il ne tue pas le PCT », estime celui qui en fut l’un des cofondateurs à l’époque de Marien Ngouabi. Une posture qui, dans la perspective des législatives de 2007, embarrasse quelque peu le pouvoir : Mbochi de Boundji, « Maradona » a en effet toujours été considéré comme l’un des principaux caciques des régimes Sassou I et II. À Mpila (siège de la présidence), où l’on attribue cette fronde, jugée « plus sentimentale que politique », au fait que Lekoundzou se sent marginalisé – il ne siège plus au gouvernement et n’a pas obtenu le perchoir de l’Assemblée qu’il convoitait -, on n’exclut pas une réconciliation, à l’initiative du chef de l’État lui-même.

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