Afrique : tout ne va pas si mal

Publié le 10 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Huit cents millions d’Africains, dont la moitié ont moins de 20 ans, sont bien décidés à améliorer leur niveau de vie. La croissance économique sera, cette année, sur le continent, de 5 % – deux fois plus forte qu’en Europe.
La démocratie et ses institutions font des progrès lents, mais réguliers. Ces cinq dernières années, les deux tiers des pays d’Afrique subsaharienne ont connu, sous une forme ou sous une autre, des élections pluripartites, quoique certaines aient été manifestement plus libres que d’autres.
Il est exact que 11 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année en Afrique, et que 350 millions d’Africains vivent avec moins de 1 dollar par jour. Mais cela ne doit pas faire oublier que de grandes parties du continent ont fait d’énormes pas en avant. Si nous ne parlons de l’Afrique que lorsqu’elle est victime de catastrophes, nous perpétuons l’image d’un continent en crise permanente. Et cette image ne correspond pas à la réalité.

Si nous nous interrogeons sur le rôle des journalistes étrangers et sur l’image qu’ils donnent de l’Afrique, nous ne devons pas oublier qu’elle a elle-même ses médias. Si la presse internationale ne parle pas des progrès en cours, peut-être une réapparition des agences de presse nationales pourrait-elle contribuer à faire circuler une masse critique d’informations positives nécessaires pour réveiller le monde. Ces agences pourraient aussi informer les médias internationaux, de manière indépendante et objective, sur ce qui se passe sur le terrain.
De nombreux pays ont déjà créé ou relancé des agences d’information indépendantes dans le cadre de leur reconstruction. En Irak, par exemple, une agence de presse indépendante est en train de s’organiser avec l’aide de la Fondation Reuters et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Elle apportera des informations fiables sur l’Irak en Irak et à l’étranger.

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Les médias ont la responsabilité d’observer. Ils ont aussi la responsabilité de faire savoir ce qu’ils ont observé. Les chefs d’entreprise savent déjà que le monde change. Ce n’est pas un hasard si les Chinois font de gros investissements dans les sociétés de télécommunications nigérianes, ou le Britannique Richard Branson dans le transport aérien.
Quand l’occasion se présente de résoudre certains problèmes africains, nous devons montrer que l’Afrique peut relever le défi, faire face au présent et préparer un avenir positif. Nous avons déjà obtenu, dans certains pays, des résultats remarquables. Il faut que cela se sache.

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