Rien n’arrête les braconniers

Publié le 10 juin 2007 Lecture : 1 minute.

Du 3 au 15 juin à La Haye (Pays-Bas), la 14e conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a dressé un bilan pour le moins inquiétant. Ratifié en 1973, cet accord international plus connu sous le nom de « Convention de Washington » réglemente le commerce de certaines espèces afin de prévenir leur disparition. 171 pays l’ont aujourd’hui signé, mais cela n’empêche nullement la situation de se détériorer.
En Afrique, la Chine ne s’intéresse pas seulement aux matières premières. Elle alimente aussi toutes sortes de pratiques illicites, à commencer par le braconnage, qui, selon les experts, « atteint des sommets inégalés ». Divers trafics financés par des mafias locales font désormais peser de réelles menaces sur plusieurs espèces d’animaux, à commencer par les rhinocéros. Plus de 60 % des troupeaux ont été décimés en toute illégalité, entre 2003 et 2006, dans des pays comme le Zimbabwe ou la RD Congo.
L’ivoire est l’autre dossier sensible. En 1989, la Convention a interdit son commerce, mais « le tonnage saisi en 2006 laisse à penser que l’abattage des éléphants atteint un rythme sans précédent », selon l’expert américain Samuel Wasser, qui met notamment en cause la Zambie. De 100 dollars en 1989, le prix du kilo d’ivoire serait aujourd’hui passé à 750 dollars. Chaque année, 23 000 pachydermes seraient abattus, soit près de 5 % de la population totale africaine, évaluée à 500 000 bêtes. Une vingtaine de pays africains emmenés par le Kenya exigent que ce commerce soit soumis à un moratoire plus sévère, mais l’Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana veulent, au contraire, l’assouplir, les troupeaux étant, selon eux, reconstitués.

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