Les déboires de Woodside
Chef de file du consortium des firmes étrangères qui exploite le pétrole mauritanien, la société australienne Woodside fait l’objet, depuis fin mai, d’une enquête judiciaire pour « corruption ». À en croire le très sérieux journal économique australien The Age, le ministre de la Justice, Chriss Elisson, qui a engagé cette procédure, reproche précisément aux dirigeants de la firme « d’avoir versé des pots-de-vin et de l’argent liquide à des responsables mauritaniens en échange d’avantages qui lui ont été accordés dans les contrats de partage de production pétrolière et d’autres marchés douteux ». Cette corruption, ajoute le ministre, est d’autant plus intolérable qu’elle vise « à piller les ressources d’un pays pauvre de l’Afrique de l’Ouest ». Les responsables de Woodside balayent ces accusations d’un revers de main. Selon eux, la société n’a jamais déboursé un centime. Et le litige qui a opposé, l’année dernière, celle-ci et les autorités de Nouakchott à propos d’avenants à un contrat de partage de production signés du temps de l’ancien président Maaouiya Ould Taya (renversé en 2005), a été réglé « à l’amiable ». Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : l’aventure mauritanienne de Woodside bat de l’aile. Estimée au début à 75 000 barils par jour (b/j), sa production locale a chuté à 20 000 b/j.
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