D’un scrutin l’autre

Quelque 1 200 candidats sont en lice aux législatives du 1er juillet, dont certains prétendants malheureux à la présidentielle. Revue de détail.

Publié le 10 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Les lampions de la cérémonie d’investiture du président Amadou Toumani Touré, le 8 juin, sont à peine éteints que les regards se portent déjà vers les législatives, un scrutin majoritaire de liste à deux tours, dont le premier est prévu le 1er juillet. Avec quelle Assemblée ATT devra-t-il composer durant son second mandat ?
Lors de la campagne pour la présidentielle, le paysage politique malien a vu émerger deux grands blocs. D’un côté, une Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) regroupant une quarantaine de partis, parmi les plus importants du pays, qui soutenait la candidature d’ATT. De l’autre, un Front pour la démocratie et la République (FDR), une coalition de leaders politiques ayant l’alternance pour mot d’ordre, emmené par Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), président de l’Assemblée sortante, Soumeylou Boubèye Maïga, ex-patron de la sécurité d’État, Tiébilé Dramé, ancien chef de la diplomatie et Blaise Mamadou Sangaré, de la Convention de la démocratie sociale (CDS). Mais le rapport de force s’est avéré déséquilibré : sur les 12 000 élus nationaux, régionaux ou locaux, 10 000 se réclamaient de l’ADP.
À la veille des législatives, l’élection dès le premier tour d’ATT devrait profiter aux partis de l’ADP, dont l’Alliance pour la démocratie malienne (Adéma), l’Union pour la République et la démocratie (URD) de Soumaïla Cissé, président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Umeoa), le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) de Choguel Maïga, ministre du Commerce et de l’Industrie, ou encore la Convention pour la nouvelle initiative démocratique (Cnid) de Me Mountaga Tall.
Les vaincus du 29 avril ont connu des fortunes diverses. Des sept rivaux malheureux d’ATT, deux se sont consolés en se lançant dans la course à la députation. Fort des 19 % obtenus à la présidentielle, IBK est en lice à Bamako. Oumar Mariko (2,71 %), quant à lui, se présente dans la circonscription de Nara, dans la région de Koulikoro. La candidature de Tiébilé Dramé a été, elle, rejetée par la Cour constitutionnelle. Ce dernier, qui a décidé, au grand dam de ses amis du FDR, de s’allier avec l’Adéma et l’UDR, deux forces politiques de l’ADP, a eu la malchance de rejoindre une liste dans laquelle le dossier d’un des prétendants présentait des anomalies d’état civil. La liste d’Oumou Sall, maire de Goundam, dans la région de Tombouctou, a été également invalidée, son colistier se présentant sous une étiquette autre que celle de son parti, dont il n’avait pas démissionné. Le 1er juillet 2007, les Maliens devront ainsi trancher entre 533 listes réunissant près de 1 200 prétendants aux 147 sièges de l’Assemblée nationale. Le second tour est prévu pour le 15 juillet.

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