« Par les Arabes, pour les Arabes »

Publié le 10 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Le troisième rapport du Pnud* a été rédigé par trente-cinq personnalités arabes – professeurs, chercheurs, écrivains… – indépendantes des pouvoirs politiques. Les versions préliminaires dévoilées avant parution n’ont pas manqué de provoquer l’ire de Washington et de nombreux autocrates arabes. Ce qui a aussitôt alimenté des rumeurs de non-publication… Leur diffusion « nous a permis d’améliorer le rapport et d’éviter quelques erreurs… mais pas la censure », affirme l’un des auteurs. « Nous avons atténué certains propos et supprimé des longueurs, sans renoncer à aucune de nos idées, souligne Oscar Fernandez-Taranco, directeur adjoint du Bureau régional du Pnud pour les États arabes. C’est un rapport fait par des Arabes, pour les Arabes. » Finalement, la parution, initialement prévue pour novembre 2004, n’est intervenue que le 5 avril 2005.
« Ce rapport résulte d’un consensus. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais au moins sur un point : la réforme ne doit pas être imposée au monde arabe de l’extérieur, mais venir de l’intérieur », déclare l’un des auteurs, l’Algérien Abdelwahab Rezig. Pour l’un de ses collègues, le Tunisien Mohamed Charfi, ce document présente le double avantage « d’offrir un espace de dialogue et de susciter l’esprit critique dans une région qui connaît le plus grand déficit démocratique du monde ».

* Arab Human Development Report 2004, Pnud, New York, 250 pages. Ce rapport est accessible gratuitement sur Internet : www.undp.org/rbas

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