Dégel franco-mauritanien

Relance de la coopération et des échanges entre les deux pays.

Publié le 10 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Il aura fallu attendre une initiative de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA) pour réunir les représentants de plus de cent soixante entreprises françaises et mauritaniennes autour du ministre mauritanien de l’Économie, Sidi Ould Didi, et de l’ambassadeur en France, Mohamed Ould Boubacar. Les trois jours prévus pour l’événement (29-31 mars à Paris) n’ont pas été suffisants pour faire le tour des principaux projets dans les secteurs de la pêche, de l’industrie et du tourisme. Mais tout le monde s’est accordé à dire qu’il était temps de mettre fin au déclin des échanges commerciaux entre les deux pays. Et à la mauvaise appréciation du « risque mauritanien » par les analystes français.
Le ministre de l’Économie a défendu le choix libéral amorcé par son pays en 1986 et jamais démenti depuis. Tous les investisseurs étrangers l’ont compris, sauf les Français… Le taux de croissance de la Mauritanie oscille entre 4 % et 5 % par an depuis 1993. L’exploration pétrolière bat son plein, grâce surtout aux compagnies australiennes, dont les découvertes, qui entreront en production dès 2006, permettront de doubler ou de tripler le taux de croissance. En dépit de tous ces progrès, l’agence française de rating Coface classe le pays dans l’avant-dernière catégorie (« C »), celle des pays dont « l’environnement économique et politique très incertain pourrait détériorer un comportement de paiement déjà souvent mauvais ». L’année 2005 est marquée par un intérêt nouveau de la mission économique française en Mauritanie, qui, en l’espace de deux mois, a publié quatre études sectorielles sur le pays (mines, hydrocarbures, télécoms et industrie). Mieux, la compagnie pétrolière Total s’intéresse enfin au potentiel d’or noir.

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