Des F-16 pour Musharraf

Les négociations avec Washington sont en cours.

Publié le 10 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Les États-Unis sont en pourparlers avec l’Inde et le Pakistan pour leur vendre des chasseurs F-16. Le Pakistan pourrait en acheter une vingtaine ; l’Inde, aller jusqu’à 125. Les F-16, fabriqués par Lockheed Martin, coûtent de 25 millions à 30 millions d’euros, selon les modèles. Ce serait une manière indirecte pour Washington de reconnaître aux deux pays le droit de posséder l’arme nucléaire. L’Inde semble marquer quelque hésitation à acheter les mêmes appareils que son adversaire de toujours sur la question du Cachemire. « On ne se bat pas avec des F-16 contre des F-16 », dit-on dans les milieux militaires de New Delhi, dont le fournisseur traditionnel est la Russie et qui négocie également avec la France et la Suède. Le Pakistan, pour sa part, cherche depuis des années à acheter des F-16 aux États-Unis. Mais il a été victime de sanctions américaines dès 1990 en raison de ses recherches sur l’arme nucléaire. Washington craignait également, ces derniers temps, de compromettre le fragile équilibre politique et militaire que connaît l’Asie du Sud.
Les États-Unis ont toujours été le seul fournisseur d’appareils militaires du Pakistan. On souligne à Islamabad que l’Inde possède quatorze fois plus de chasseurs que le Pakistan, lieu sensible de la lutte contre le terrorisme. Le marché y redorerait l’image de l’Amérique et renforcerait considérablement la position du président Pervez Musharraf, politiquement et diplomatiquement. Lockheed Martin fait des pieds et des mains pour qu’un accord soit trouvé avec les deux pays. S’il n’a pas de nouvelles commandes d’ici au moins octobre, le constructeur sera obligé d’arrêter la fabrication des F-16. L’accord avec l’Inde et le Pakistan lui donnerait du travail au moins jusqu’en 2008.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires