Bruxelles borde Pékin

Vers des mesures de sauvegarde contre le textile chinois.

Publié le 10 avril 2005 Lecture : 1 minute.

La Chine s’est déclarée « vigoureusement opposée » aux mesures européennes visant à enrayer le boom de ses exportations textiles. La Commission européenne a ouvert la voie, le 6 avril, à la mise en oeuvre de mesures de sauvegarde si les importations en provenance de Pékin augmentent, selon les catégories de vêtements, de plus de 10 % par rapport à 2004. Les importations de plusieurs produits chinois dans l’Union ont déjà largement dépassé ce niveau d’alerte depuis la levée des quotas, le 1er janvier. Les importations de pull-overs « made in China » ont été multipliées par trois en janvier-février, et celles des collants, bas et chaussettes par 57. Les entreprises chinoises ont écoulé pour 913 millions de paires, contre 16 millions à la même époque en 2004.
En cas de dépassement du seuil d’alerte, la Commission peut, de sa propre initiative, ou à la demande d’un État membre, lancer une enquête sur les effets de la hausse de ces importations sur les industries européennes. Avant le recours à des mesures effectives de sauvegarde, le commissaire au Commerce, le Britannique Peter Mandelson, accordera un délai supplémentaire à Pékin, qui aura vingt jours calendaires pour présenter ses positions et soixante jours pour des consultations informelles avec l’UE. Si aucune solution n’est trouvée, Bruxelles limitera les exportations des produits concernés à une hausse de 7,5 % par rapport au niveau moyen des douze mois précédents. Avant d’agir, l’Europe souhaite attendre les résultats statistiques de l’ensemble du premier trimestre 2005.

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