Vive la décentralisation !

Publié le 9 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Un millier de responsables politiques, élus locaux, opérateurs économiques et présidents d’association ont participé, les 6 et 7 décembre à Ouagadougou, aux Assises de la coopération décentralisée franco-burkinabè, présidées par Blaise Compaoré.
Le premier jumelage entre une ville française (Loudun) et une ville burkinabè (Ouaga) a eu lieu en 1967. Depuis, beaucoup de chemin a été parcouru.
Il existe aujourd’hui deux cents partenariats entre les deux pays, contre une vingtaine, par exemple, entre le Burkina et l’Allemagne. Il s’agit d’une forme de coopération plus souple que celle pratiquée par les grands bailleurs de fonds. Elle draine chaque année plusieurs milliards de francs CFA.
La loi française du 2 février 2007, qui autorise les collectivités à accéder aux financements internationaux, et la création, le 12 avril 2006 au Burkina, de 351 communes « pleines et entières » (dont 302 rurales) favorisent évidemment le phénomène.
Avec le Mali et le Sénégal, le Burkina compose le « triangle d’or de la coopération décentralisée », selon l’ancien ministre français Charles Josselin. Il est même le premier partenaire de ces collectivités françaises dont l’objectif ne se limite plus à la lutte contre la pauvreté. Comme l’explique Tertius Zongo, le Premier ministre burkinabè, « elles ne sont plus exclusivement guidées par la compassion ».
Un modèle, le Burkina ? En un sens. Reste que, face à la multiplicité des acteurs de la coopération, les risques d’abus, voire de dérives, ne sont pas négligeables, le cas tchadien est là pour le rappeler. D’où la nécessité de renforcer les cadres juridiques et d’associer au processus de nouveaux acteurs comme les entreprises ou les chambres de commerce et d’industrie.

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