Quand les armes se sont tues…

Publié le 9 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Face aux dirigeants du Liberia, de la Sierra Leone, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, réunis le 4 décembre à Vienne (Autriche), Kandeh K. Yumkella, le patron de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), n’y est pas allé par quatre chemins : pour restaurer et sauvegarder la paix dans la sous-région, leur a-t-il expliqué, la réinsertion des jeunes dans la société est déterminante. Une vérité toute simple, mais pas forcément facile à admettre. Yumkella sait de quoi il parle, puisque lui-même est originaire de Sierra Leone
Dans la sous-région, les deux tiers des jeunes sont désuvrés et constituent des proies faciles pour les recruteurs de mercenaires désireux de déstabiliser tel ou tel régime, comme ce fut souvent le cas dans un passé récent. C’est cela qu’il faut empêcher à tout prix, a-t-il indiqué lors de la table ronde organisée au siège de l’Onudi, en présence d’Ernest Bai Koroma, le nouveau président sierra-léonais, de Lansana Kouyaté, le Premier ministre de Guinée, de plusieurs ministres libériens et ivoiriens, et de représentants d’autres organisations onusiennes et de bailleurs de fonds.
« Donner aux jeunes les moyens de renforcer l’activité économique et la sécurité », tel était le thème général de ces débats, souvent passionnés. Pour le président Koroma, il faut coûte que coûte redonner l’espoir aux jeunes en leur procurant un travail décent, sinon une formation professionnelle et un métier. Allant plus loin, Lansana Kouyaté est convaincu que les quatre pays riverains de la rivière Mano sont condamnés à agir de concert. « Celui qui monte seul finira par descendre », a-t-il estimé. Une allusion aux temps où la Côte d’Ivoire était la vitrine de l’Afrique de l’Ouest

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