« Indigénisation » de l’économie

Publié le 9 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

La loi sur « l’indigénisation de l’économie » votée par le Parlement en septembre, qui prévoit une participation majoritaire (51 %) de Zimbabwéens noirs dans toutes les entreprises étrangères, n’a toujours pas été signée par le président Robert Mugabe, mais elle suscite déjà des remous. Des offres de rachat d’une des plus grandes entreprises industrielles sud-africaines opérant au Zimbabwe ont ainsi été présentées à ses dirigeants mais au quart de sa valeur réelle. Et il n’était pas question de refuser.
« On tente de leur forcer la main, explique Paul Themba Nyathi, cadre du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), l’un des principaux partis d’opposition. Certains hommes d’affaires indélicats considèrent que le gouvernement actuel ne durera pas éternellement, et ils veulent se placer en attendant le moment où la situation s’améliorera. » Cette offensive a été lancée cinq mois après la décision du gouvernement de réduire de 50 % le prix des denrées de base dans le but de lutter contre une inflation démentielle. De quoi miner le moral des chefs d’entreprise. La méthode est la même que celle utilisée il y a sept ans avec les fermiers blancs, qu’on a totalement dépossédés de leurs biens, disent les opposants. Conséquence : beaucoup d’exploitations ont été abandonnées.
Les dirigeants d’entreprises étrangères espèrent toutefois que Mugabe ne signera pas cette loi. Mais ils savent aussi que, lorsque le chef de l’État zimbabwéen menace, il va généralement jusqu’au bout.

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