Spirale infernale
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Paradoxalement – l’islam proscrit le prêt avec intérêt -, c’est souvent pendant les fêtes religieuses que les Marocains ont le plus recours au crédit. Car, au-delà des rites, il faut se soumettre aux exigences d’une société de plus en plus marquée par les apparences. Les organismes de crédit jouent là-dessus et proposent des offres particulières pendant l’Aïd el-Kébir et ramadan. Pas question, bien sûr, de lier directement le crédit à des festivités religieuses. On opte alors pour des « prêts personnels ». Et comme les Marocains consomment énormément en période de fête, principalement du matériel électroménager, mais aussi des denrées alimentaires en grande quantité, ils se ruent sur ces nouvelles solutions. Quitte à s’enfermer dans une spirale dangereuse. « Je prends un crédit de douze mois chaque année, confie un petit fonctionnaire de Casablanca. Cela me permet de subvenir aux dépenses alimentaires du mois de ramadan, qui sont deux à trois fois supérieures à mon budget normal, et de payer le mouton de l’Aïd. Quand j’ai fini de rembourser mon crédit, je suis obligé d’en prendre un autre l’année suivante »
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