Sidi et les banques
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Pour justifier le renversement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi (le 6 août dernier), le général Ould Abdelaziz a notamment dénoncé la « généralisation [] du ?détournement des deniers publics et de la ?corruption ».
Mais, un mois encore avant la chute de « Sidi », l’Inspection générale d’État (IGE), chargée de traquer les infractions à caractère économique et financier, enquêtait avec la bénédiction de ce dernier sur diverses manuvres frauduleuses dans le secteur bancaire. Elle avait notamment informé le chef de l’État d’un écart de 4,2 milliards d’ouguiyas (13,2 millions d’euros) entre les états financiers déclarés par l’ensemble des banques de la place à l’administration fiscale et ceux présentés à la Banque centrale. Et lui avait signalé que le reversement au fisc de la « taxe sur prestations de service », prélevée par les banques, n’était pas automatique.
Des informations dont Sidi prenait bonne note, demandant par écrit à la Banque centrale de coopérer avec l’IGE en lui produisant les documents nécessaires à son enquête.
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