La semaine du 2 au 7 octobre 2005

Publié le 9 octobre 2005 Lecture : 4 minutes.

Zimbabwe
Harare s’enfonce
« Inquiétude profonde »: c’est l’état d’esprit du Fonds monétaire international (FMI) face à l’économie du Zimbabwe. Si l’institution de Bretton Woods a accepté d’accorder six
mois supplémentaires au pays de Mugabe pour rembourser sa dette, elle prévoit que le PIB devrait se contracter de 7 % cette année, tandis que l’inflation a atteint 254 % en
juillet. Robert Mugabe a annoncé une aide alimentaire pour les 2,2 millions de Zimbabwéens qui sont, selon le gouvernement, au bord de la famine. Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime qu’ils sont deux fois plus nombreux.

Indonésie
Al-Qaïda rôde
Les attentats du 1er octobre à Bali (Indonésie), qui ont fait vingt-deux morts, dont les trois kamikazes, font ressurgir le spectre d’al-Qaïda. Les enquêteurs privilégient en effet la piste des islamistes de la Jemaah Islamiya (JI), le plus important réseau islamiste radical d’Asie du Sud-Est, et partie intégrante de l’organisation terroriste d’Oussama Ben Laden. En mars dernier, son chef spirituel avait été condamné à deux ans et demi de prison pour son implication dans les attentats de Bali en 2002.

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Darfour
La colère de l’UA
La flambée de violence ciblant les civils dans les camps de réfugiés a provoqué une réunion extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le 5 octobre. Les récents massacres ont débordé du seul Darfour pour atteindre des nomades en territoire tchadien. Ces expéditions punitives sont attribuées aux Djandjawids, les
miliciens utilisés par les forces armées soudanaises. Après avoir menacé de retirer son personnel, l’ONU a annoncé finalement sa volonté de rester au Darfour, en dépit de la recrudescence des troubles.

Etats-Unis
Bush parade
Soucieux de regonfler sa popularité après le passage de l’ouragan Katrina qui l’a mis au plus bas, le président George W. Bush a affirmé de manière lapidaire le 6 octobre que trois projets d’attentats d’al-Qaïda aux États-Unis et sept dans d’autres pays avaient été déjoués depuis le 11 septembre 2001. Dans le même discours, il a rappelé que l’Irak restait « le front central de la lutte contre le terrorisme » et a rejeté tout retrait rapide des 140 000 soldats américains actuellement déployés au pays de Saddam.

Gabon
En route pour la présidentielle
L’élection présidentielle gabonaise aura lieu le 27 novembre, a annoncé le 5 octobre le président de la Commission nationale électorale, Gilbert Ngoulakia. Les membres des forces de défense et de sécurité iront voter deux jours avant, ce qui permettra aux militaires de se déplacer vers les frontières pour assurer la sécurité du territoire durant le scrutin. Première personnalité entrée en lice, le président Omar Bongo Ondimba a annoncé sa candidature à sa propre succession le 1er octobre. L’élection présidentielle
se déroulera en un tour, en vertu d’une modification constitutionnelle intervenue en 2003.

Pérou
Fujimori, le retour ?
Bravant la justice de son pays, Alberto Fujimori a confirmé le 5 octobre, depuis Tokyo, son intention de briguer une nouvelle fois la présidence péruvienne. Poursuivi pour corruption et crime contre l’humanité (vingt-deux procès sont en cours d’instruction), Fujimori avait fui le Pérou en 2000 pour se réfugier au Japon, terre de ses ancêtres. Que
l’un des ex-dirigeants les plus corrompus de la planète puisse aujourd’hui se retrouver
en tête des sondages, avec 20 % des intentions de vote, en dit long sur la crise
économique péruvienne et l’impopularité (moins de 10 %) de l’actuel chef de l’État, le centriste de droite Alejandro Toledo.

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Libye
Sarkozy à Tripoli
Arrivé le 6 octobre vers 15 heures à Tripoli, le ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a été reçu par le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi. Après un entretien express de
trente minutes, sous la tente bédouine où Kadhafi reçoit ses hôtes, Sarkozy a eu le
privilège de visiter un camp de rétention d’immigrés clandestins en attente de refoulement. Et d’en interroger certains : pourquoi voulez-vous entrer en Europe ? Combien avez-vous payé au passeur ? L’immigré balbutie en arabe : 1500 dollars Sarkozy a estimé cette visite sur le terrain très utile pour défendre le projet de loi qu’il prépare sur l’immigration.

Pakistan
Chasse aux talibans
Le porte-parole des talibans, Latifullah Hakimi, a été interpellé le 4 octobre au
Balouchistan (Pakistan). Il est le troisième responsable de l’information des talibans
appréhendé par la police pakistanaise. Les autorités afghanes se sont réjouies de son arrestation en la qualifiant de « pas positif dans la lutte contre le terrorisme et pour l’instauration de la sécurité dans la région ».

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Amérique latine
Stan dévaste
La dépression tropicale Stan est passée par le Salvador, le Guatemala et le Nicaragua,
avant de gagner le Mexique le 4 octobre. Dévastant la région, elle avait fait, au 7 octobre, au moins 210 morts, dont la majeure partie au Guatemala (119 morts),où 26 000 sinistrés et 12 000 déplacés ont été dénombrés. Le Salvador, violemment touché par la
tempête (65 morts), a décrété l’état d’urgence.

Algérie
Skikda explose encore
L’explosion dans la nuit du 4 au 5 octobre d’un bac de stockage du terminal pétrolier de Skikda (à 500 km à l’est d’Alger) a fait deux morts et plusieurs blessés. L’accident, provoqué par l’écroulement des parois métalliques du bac, est dû à une erreur humaine, a indiqué le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil. Les dégâts occasionnés par ce sinistre sont de l’ordre de 5 à 6 millions de dollars. L’année dernière, une explosion avait déjà détruit une partie de la raffinerie de Skikda, causant
la mort de 17 employés ainsi que d’importants dégâts matériels.

Somaliland
On y vote
Dépourvu d’existence légale, le Somaliland a déjà organisé trois élections depuis son indépendance autoproclamée en 1991. Le 29 septembre, cet îlot de stabilité au milieu de la furie somalienne a récidivé en tenant des législatives. Plus de 800 000 électeurs se sont rendus aux urnes pour élire 82 députés parmi 246 candidats représentant trois partis politiques. Les observateurs étrangers ont qualifié le scrutin de « relativement
démocratique ».

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