Côte d’Ivoire : des recettes en or massif

La production aurifère nationale a triplé en deux ans. Et ce n’est qu’un début.

Sur le site aurifère de Bonikro (centre du pays), exploité par l’australien Newcrest Mining. © Nabil Zorkot

Sur le site aurifère de Bonikro (centre du pays), exploité par l’australien Newcrest Mining. © Nabil Zorkot

Publié le 20 février 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est l’une des réformes phares du quinquennat d’Alassane Ouattara. Et l’État, qui a mis à contribution de nombreux experts, prend le temps de peaufiner ce projet. Le nouveau code minier – puisque c’est de cela qu’il s’agit – aura ainsi été au coeur des discussions entre les techniciens de l’État et le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI) jusqu’à la fin de 2012. À présent, la cellule économique de la présidence continue ses réflexions sur la première mouture concoctée par Adama Toungara, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie. Objectif, selon ce dernier : soumettre la nouvelle réglementation aux députés avant le mois de mars. L’ancien code, qui date de 1995, est caduc et ne répond plus aux réalités du secteur. Le président souhaite saisir cette occasion pour doter le pays du meilleur texte d’Afrique de l’Ouest.

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Permis

En attendant, l’État a introduit une nouvelle réforme dans le secteur de l’or, consistant à prélever une taxe sur le profit additionnel. Problème : le taux fixé ne semble pas rencontrer l’assentiment des professionnels des mines. En septembre 2012, l’État a décidé de prélever jusqu’à 19 % des profits supérieurs à un coût indicatif de production de 615 dollars l’once. « Le taux de cette taxe n’est pas rassurant pour le secteur aurifère. Nous craignons que certaines compagnies minières mettent fin à leurs opérations en Côte d’Ivoire. Mais nous avons bon espoir, car les discussions se poursuivent », confie Nouho Koné, le président du GPMCI. Du côté du ministère des Mines, on assure que cette taxe règle une injustice fiscale dans le secteur. En outre, un certain nombre de compagnies attendent toujours, pour relancer leurs investissements dans l’exploration, que le ministère renouvelle leurs permis arrivés à expiration. Elles espèrent obtenir satisfaction avant la fin du premier semestre, et ce d’autant plus que le chef de l’État a signé par décret présidentiel une vingtaine de nouveaux permis de recherche et d’exploration au dernier trimestre de 2012.

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Côté exploitation, les juniors Endeavour Mining et Occidental Gold ont obtenu en août l’autorisation de lancer leurs mines d’or respectives à Agbaou (Centre) et à Sissengué (Nord). Elles rejoignent ainsi les trois producteurs d’or du pays, le sud-africain Randgold Resources à Tongon (Nord), l’australien Newcrest Mining à Bonikro (Centre) et le canadien La Mancha à Ity (Ouest), qui ont extrait environ 15 tonnes en 2012, contre 9 t en 2011. Dans le manganèse, seul autre minerai exploité industriellement en Côte d’Ivoire, l’indien Dharni Sampda, qui opère les mines de la région du Gontougo (Est), a quant à lui exporté 117 539 t en 2012, contre un peu plus de 57 768 t l’année précédente.

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