La gangrène de la corruption

Publié le 9 septembre 2007 Lecture : 1 minute.

Dans le classement 2006 de Transparency International, la Guinée arrive à la 160e place sur 163 des pays les plus corrompus (ex-aequo avec l’Irak et la Birmanie). Avec un indice de perception de la corruption, établi à partir de plusieurs sondages d’opinion, de 1,9 sur 10, le pays, que le président Lansana Conté a ouvert au libéralisme en avril 1984, après un quart de siècle d’autarcie, fait figure de très mauvais élève et se retrouve à l’avant-dernière place du classement. Cette publication a une nouvelle fois mis en lumière la forte corrélation entre corruption et pauvreté, plus de la moitié de la population guinéenne vivant avec moins de 1 dollar par jour.
Selon l’ONG, la corruption touche aussi bien les secteurs clés de l’économie guinéenne, dont les mines, que les institutions républicaines, concerne toutes les catégories sociales et atteint même les plus hauts représentants de l’État. Simple pot-de-vin ou véritable trafic d’influence, ces pratiques dissuadent quelque peu les investisseurs étrangers à miser sur la Guinée. Et ce malgré l’étonnante richesse des ressources naturelles du pays. En termes de création d’entreprises, le pays arrive logiquement en queue de peloton, se plaçant 165e sur 175.
Tout aussi décourageant, le critère de protection des investisseurs qui, avec un indice évalué à 4,7 (sur 10), relègue la Guinée à la 99e place. En ce qui concerne le domaine judiciaire, ce même rapport positionne la Guinée au 121e rang du classement mondial. En cause notamment, le nombre considérable de bakchichs dont doivent s’acquitter les plaignants avant que leur dossier soit traité devant un tribunal.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires