De l’eau dans le gaz
Toujours dans l’attente d’un premier rendez-vous avec Nicolas Sarkozy, le président centrafricain François Bozizé est en délicatesse avec la France. Le 14 juillet dernier, un grave incident a opposé à Bangui, pratiquement sous ses yeux, ses propres gardes du corps aux gendarmes français, à l’intérieur de l’enceinte de l’ambassade de France, alors que le chef de l’État se rendait à la réception officielle donnée par l’ambassadeur Alain Girma. En visite au début d’août dans la capitale centrafricaine, le ministre français de la Coopération Jean-Marie Bockel a cru bon d’en faire reproche à Bozizé, s’attirant une cinglante répartie de ce dernier sur le thème : « Je suis chez moi. »
Autre contentieux : « l’affaire Total ». La société pétrolière française, qui gère depuis sept ans le stockage et la distribution des produits pétroliers en RCA, a vu sa filiale locale, la Sogal, brusquement dissoute fin juillet. Motif : le montant des taxes versées par la Sogal au Trésor public est voisin de zéro, voire négatif puisque l’État est contraint de subventionner le prix des carburants. Total a saisi la Cour suprême et obtenu dans un premier temps l’annulation de cette décision, avant que le président de la Cour, un proche du chef de l’État, ne modifie la décision de ses pairs, lesquels ont été priés début septembre de remettre leur démission.
Pour autant, le principe d’une visite du président Bozizé à Paris d’ici à la fin de 2007 est toujours maintenu. Mais l’on réfléchit encore, à l’Élysée, sur la teneur du message que Nicolas Sarkozy lui délivrera à cette occasion.
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