Un cadre africain dénonce le racisme

Publié le 9 juillet 2006 Lecture : 1 minute.

L’économiste et agronome béninois Yves-Coffi Prudencio, cadre supérieur dans le département Afrique de la Banque mondiale depuis 1997, a déposé, en février 2006, une plainte « contre les mauvais traitements et harcèlements professionnels » infligés par ses managers. Rompant « la loi du silence », il avait publié en 2004 un mémorandum de 27 pages pour expliquer « l’échec de la Banque en Afrique ». Depuis, il s’est heurté à l’hostilité de sa hiérarchie et à l’incompréhension du vice-président Afrique de la Banque, Gobind Nankani, un Ghanéen d’origine indienne. Dans une lettre ouverte diffusée le 13 juin, il dénonce le « racisme quotidien » subi par les cadres africains de la Banque, les discriminations, les intimidations et autres abus de pouvoir. Il évoque également le « manque de leadership africain » pour soutenir son « combat », approuvé discrètement par d’autres membres du personnel africain et non africain. Mis en congé administratif (avec salaire), Yves-Coffi Prudencio risque d’être licencié. Son dernier recours : un appel devant le tribunal administratif de la Banque.

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