Déficit public : le Ghana dérape
Le Ghana a annoncé un déficit public de 12,1% pour 2012, près du triple de l’objectif qu’il s’était fixé il y a plus d’un an. L’agence de notation Fitch a abaissé la perspective du pays d’Afrique de l’Ouest à « négative ».
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Le pétrole ghanéen, notamment celui extrait sur le champs Jubilee, soutient les bonnes perspectives de croissance du pays
Le Ghana dérape. Le pays d’Afrique de l’Ouest a annoncé le 13 février un déficit budgétaire de 12,1% pour 2012. C’est près du double de l’objectif annoncé en juillet 2012 (6,7%) et près du triple de celui fixé en tout début d’année 2012 (4,8%). Selon le gouverneur de la Banque centrale, cette situation est le fruit d’une hausse des salaires, de recettes fiscales moindres et de la politique de subventions, notamment sur l’essence. La dette du pays a grimpé dans la foulée à 47% du PIB, alors qu’elle s’élevait à 31% quatre ans plus tôt.
Taux élevés
Suite à cette annonce, Fitch Ratings a annoncé le 15 février la baisse de la perspective de la note (B+) du Ghana, à « négative ». L’agence de notation estime que la déterioration du déficit « suggère une sérieuse perte de contrôle et une crédibilité réduite ». Fitch précise que le Ghana finance son déficit essentiellement par recours aux emprunts domestiques, à des taux élevés (22,8%).
Le pays bénéficie toutefois d’une croissance soutenue, supérieure à 7%. Les perspectives restent favorables dans la mesure où la production pétrolière parviendra enfin à atteindre les 120 000 barils par jour extraits. Ce devrait être chose faite en 2013. L’objectif est d’atteindre ensuite 600 000 barils par jour en 2018.
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