Maroc : toujours pas d’accord de pêche avec l’Union européenne

Contrairement aux premières informations relayées par l’agence de presse espagnole EFE, aucun accord n’a pu être conclu entre le Maroc et l’Union européenne concernant le renouvellement du protocole de pêche entre les deux partenaires.

Rabat réclame 38 millions d’euros par an tandis que Bruxelles a revu son offre à la baisse. © AFP

Rabat réclame 38 millions d’euros par an tandis que Bruxelles a revu son offre à la baisse. © AFP

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Publié le 15 février 2013 Lecture : 1 minute.

Organisé à Rabat les 11 et 12 février, le cinquième round des négociations, démarré en novembre dernier, s’est donc terminé sur un nouvel échec. Ces discussions font suite à la décision prise par le parlement européen en décembre 2011 de ne pas proroger l’accord de pêche courant depuis 2007 entre le Maroc et l’Union européenne et qui autorisait 120 navires battant pavillons européens, dont une centaine pour la seule Espagne, de pêcher dans les eaux du royaume. Le Parlement de Strasbourg avait demandé une meilleur prise en compte des intérêts des population du Sahara occidental, estimant également que l’accord était trop cher, pas assez rentable et surtout non conforme au droit maritime international.

Enveloppe

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Le Maroc avait alors riposté en exigeant le départ des flottes de pêche européennes, Madrid demandant de son côté une compensation financière à Bruxelles. Alors que l’aide aux pêcheurs affectés a expiré au début de cette année, les pays membres mettent la pression sur les responsables de l’UE pour qu’ils concluent au plus vite un nouvel accord avec Rabat. Les négociateurs marocains et européens ont convenu aux cours des rounds précédents que le nouveau protocole devait impérativement garantir la préservation et l’exploitation durable des ressources halieutiques, mais continuent de buter sur le montant de l’enveloppe budgétaire accordée annuellement au Maroc.

Pessimisme

Rabat réclame 38 millions d’euros par an tandis que Bruxelles a nettement revu son offre à la baisse, en ne proposant que 25 à 30 millions d’euros, contre un peu plus de 36 millions lors du précédent accord. Les deux camps sont également en désaccord concernant le nombre de licences autorisées et les zones de pêche concernées par le nouveau protocole. Selon plusieurs sources proches des négociateurs, le climat ne serait plus à l’optimisme et, contrairement aux autres rounds, les négociateurs se sont quittés sans fixer de date pour leur prochain rendez-vous.

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