Vers une réouverture du dossier Sankara
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Dans une décision du 31 mars, motivée sur une trentaine de pages, le Comité des droits de l’homme de l’ONU invite les autorités burkinabè à rendre justice à la famille du président Thomas Sankara, dont la mort en octobre 1987 n’est pas encore élucidée. Il indique comprendre « l’angoisse et la pression psychologique dont Mme Sankara et ses [deux] fils, famille d’un homme tué dans des circonstances contestées, ont souffert et souffrent encore parce qu’ils ne connaissent toujours pas les circonstances ayant entouré le décès de Thomas Sankara, ni le lieu précis où sa dépouille a été officiellement enterrée ». Le Comité ne se satisfait pas non plus de l’acte de décès établi en janvier 1988 concluant à « une mort naturelle contrairement aux faits » Dans cette affaire qu’elle suit depuis quatre ans à la demande de Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS), l’institution onusienne précise également dans son verdict que « l’État est tenu d’assurer un recours utile et effectif à Mme Sankara et ses fils consistant notamment en une indemnisation pour l’angoisse que la famille a subie » Et « souhaite recevoir de l’État dans les quatre-vingt-dix jours suivant la transmission des présentes constatations, des informations sur les mesures qu’il aura prises pour leur donner suite ».
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