Précision

Publié le 9 avril 2006 Lecture : 1 minute.

Au sujet du colloque « Bourguiba et la modernité », que l’Institut du monde arabe a organisé le 30 mars dernier, j’ai lu dans J.A. n° 2360 que « Plusieurs incidents ont eu lieu, notamment lorsque la salle a conspué la brève intervention de l’essayiste Mezri Haddad ».
Je ne conteste pas cette information, qui est exacte, mais souhaite la compléter, afin qu’elle n’induise pas vos lecteurs en erreur.

Ce colloque a été une réussite. Ce n’est pas le public qui était « indiscipliné » mais une infime minorité, et ce n’est point « la salle » qui a conspué mon intervention mais trois individus dont deux femmes. La première s’est livrée à une diatribe contre Bourguiba qui aurait « détruit l’ancienne médina, fermé la Zitouna et altéré l’identité culturelle tunisienne ». La seconde n’a pas supporté que j’évoque le président Ben Ali, « digne successeur du fondateur de la République, qui n’a écarté Bourguiba que pour sauver le bourguibisme et dont la doctrine autant que l’action s’inscrivent dans la continuité du réformisme tunisien inauguré dès le XIXe siècle ». Quant au troisième, il a juste eu le temps de reprocher à l’initiateur de ce colloque, Pierre Hunt, de m’inviter à intervenir à l’instar de Hélé Béji et Jean Daniel. M. Hunt lui a répondu que j’étais un philosophe tunisien intervenant ès qualités et l’auteur d’un essai sur Bourguiba. En effet, cet essai que j’ai annoncé dans mon dernier livre Carthage ne sera pas détruite (éd. Du Rocher, 2002), sortira fin juin et je l’ai précisément intitulé Bourguiba : quintessence du réformisme musulman.

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