L’« anglais » de Jeune Afrique

Publié le 9 avril 2006 Lecture : 3 minutes.

Nairobi, Kampala, Dar es-Salaam, Lagos depuis le 1er mars, la couverture de The Africa Report se remarque sur les rayonnages des marchands d’Afrique anglophone, mais aussi à Londres, à New York, à Tunis, à Dakar, bref, là où l’intérêt pour l’actualité du continent et la langue de Shakespeare se rencontrent.

Après une première édition en mai 2005 qui exposait les perspectives de l’année, The Africa Report revient avec la même ambition : être un magazine panafricain en anglais porteur d’une vision globale de l’actualité économique, politique et sociale. Les courriers reçus par « les Anglais de Jeune Afrique » réclamaient le numéro suivant. Témoignage d’intérêt, encouragement, preuve de légitimité, il ne fallait pas décevoir les lecteurs. Le mélange – une publication anglophone dans un berceau francophone – peut sembler paradoxal, il s’avère harmonieux. Jeune Afrique apporte son expérience sans brimer la personnalité anglo-saxonne du dernier-né de ses produits, plus impertinente, plus analytique et plus concise à la fois.
1er mai 2005-1er mars 2006 : dix mois se sont écoulés entre les deux premières parutions. Une gestation trop longue au goût de certains, mais le délai était nécessaire. Recueillir les sentiments des lecteurs était la première étape, primordiale. L’accueil fut particulièrement enthousiaste en Afrique du Sud, reflet de l’ouverture du pays sur le reste du continent. Bonne surprise, les États-Unis et le Canada ne sont pas en reste, loin de là. Des progrès sont à faire sur l’immense marché nigérian. Dans l’ensemble, le test a bien fonctionné, il ne restait plus qu’à remettre le magazine en chantier.
D’abord, élaborer un sommaire en tenant compte de l’actualité, mais aussi de la périodicité trimestrielle du produit. Un exercice d’équilibriste, qui oblige les journalistes à détecter parmi les événements ceux dont on parlera encore demain. Utiliser son « flair » est une exigence pour offrir des articles de fond, porteurs d’une réflexion, qui donnent à The Africa Report la fonction d’un petit ouvrage à garder et à consulter dès que le besoin s’en fait sentir. Dans le numéro 2, le lecteur pourra trouver des analyses de tous les secteurs économiques.

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À l’image de la diversité des pays couverts, les journalistes sont originaires du Ghana, du Nigeria, d’Afrique du Sud Ils travaillent sur place pour davantage d’expertise, coordonnés par un rédacteur en chef, Patrick Smith, et son équipe, basés à Paris. Au même moment, et ce n’est pas la moindre des tâches, il faut solliciter les contributions de personnalités éclairées. Comment convaincre Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement et Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix 2004, comme on l’a fait auparavant avec succès pour Gordon Brown et Trevor Manuel, de se prêter à un exercice d’écriture ? La renommée de Jeune Afrique est un argument de poids.
Reste la mise en forme. Elle est tout aussi importante que la construction des sujets et l’écriture, car c’est elle qui attire le lecteur. Le choix s’est porté sur une présentation aérée, lumineuse, illustrée, parfois ludique grâce à des dessins – des cartoons – typiques du style anglo-saxon.
Le troisième numéro est déjà en préparation. Les technologies de l’information et de la communication seront son sujet phare. Prévu pour juin 2006, il sera à la fois identique, car le lecteur y trouvera la même architecture, et nouveau. The Africa Report est encore jeune, et son identité se crée pas à pas. Le numéro de septembre sera consacré à la santé, celui de décembre exposera les perspectives de 2007. Il y a également un site Internet : www.theafricareport.com

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